Ecrire le traumatisme : mémoire féminine dans les fictions sur la guerre civile espagnole : représentations, formes, enjeux (1975-2010)
Auteur / Autrice : | Sophie Milquet |
Direction : | Luc Capdevila, Madeleine Frédéric |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 18/04/2013 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 en cotutelle avec Université libre de Bruxelles (1970-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Peeters |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Rousseau, Emmanuel Droit | |
Rapporteur / Rapporteuse : Carine Trévisan, Robin Lefere |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La présente étude porte sur l'expression de la mémoire féminine dans les fictions traitant de la guerre civile espagnole(1936-1939) et du franquisme. Elle s’intéresse plus particulièrement aux oeuvres publiées depuis la fin de la dictature (1975) jusqu’en 2010, en français (Agustin Gomez-Arcos et Mercedes Deambrosis) et en espagnol (Dulce Chacón, Carme Riera, Josefina Aldecoa, Jesús Ferrero, Marifé Santiago Bolaños et Ángeles Caso).Nous nous attachons d’abord à l’étude globale des représentations des expériences féminines de la guerre et de la répression. Dans l’écriture des violences subies comme dans celle des luttes et résistances, la double dimension politique et de genre émerge. L’analyse se resserre ensuite sur les représentations du traumatisme, entre manifestations pathologiques et tentatives de ritualisation. Nous montrons à cet égard comment le récit peut assumer une fonctionrituelle.La « poétique du traumatisme » mise au jour dans le corpus d’étude qualifie des réalisations formelles diverses, rassemblées en trois ensembles, correspondant à autant de lieux possibles d’ancrage du traumatisme : le rapport générationnel, le corps et la voix. Une attention spéciale est accordée à la figure de la victime. Des phénomènes tels que la répétition et la délinéarisation, apparaissant à divers niveaux du récit, éclairent le rapport que les fictions entretiennent avec le passé ainsi que leurs positions éthiques et politiques dans le présent de la démocratie