Le noyau de l'âme selon Edith Stein. L'énigme du singulier : de l'épochè phénoménologique à la nuit obscure
Auteur / Autrice : | Bénédicte Bouillot |
Direction : | Emmanuel Falque, Philippe Soual |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 15/11/2013 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Métaphysiques allemandes et philosophie pratique (2012-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts - Institut catholique de Paris. Faculté de Philosophie (1895-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Philibert Secretan |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Falque, Philippe Soual | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Lavigne, Michel Dupuis |
Mots clés
Résumé
La thèse se propose d'examiner la notion de « noyau de la personne (Kern der Person) » telle qu'elle se déploie dans la philosophie d'Edith Stein, et qui revient à poser une essence singulière comme fondement ultime de la particularité (Eigenart) propre de chaque être humain. Élucider les fondements et le sens de cette notion originale permet conjointement d'évaluer le lien complexe de l'ancienne élève de Husserl à la phénoménologie. Ainsi la notion de noyau personnel est-elle d'abord envisagée comme catégorie phénoménologique qui questionne l'idéalisme transcendantal husserlien, et légitime un dépassement de la réduction initiale (I). Loin de constituer une rupture avec les œuvres de la première période, l'investigation ontologique du noyau personnel, dans les années trente, peut alors apparaître comme son prolongement, à travers une métaphysique qui se comprend comme « hyperphénoménologie », et permet la confrontation de la catégorie de noyau personnel avec les théories classiques de l'individuation (T. d'Aquin, Duns Scot, etc.) (II). L'ultime investigation du noyau personnel revient enfin chez E. Stein à une philosophie de la mystique, qui autorise à saisir la « nuit obscure » comme une reconfiguration de la réduction husserlienne (III), par quoi le parcours philosophique steinien peut être relu comme une véritable odyssée de la réduction.