Entre Panoptique de Jeremy Bentham et panoptisme de Michel Foucault : architecture pénitentiaire au 19ème siècle en France
Auteur / Autrice : | Shin Gunsoo |
Direction : | Monique Eleb |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 18/04/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, culture et sociétés (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Pinon |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Châtelet, Philippe Artières, Jean-Louis Violeau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Châtelet, Philippe Artières |
Résumé
Ce travail a pour point de départ l'analyse du Panoptique, tel qu'il fut conçu par Jeremy Bentham dans le cadre d'un projet architectural pénitentiaire et ensuite analysé par Michel Foucault. D'une part, ce projet témoigne de l'émergence d'un type d'architecture conforme à une nouvelle stratégie politique, à savoir la prison moderne, mais aussi, d'autre part, de la genèse d'une technique optique, nommée panoptisme, directement liée à la discipline — en tant que modalité d'application du « pouvoir » — et qui se dévoile peu à peu à travers l'histoire carcérale. Pour Bentham, le panoptique est une technique destinée à être appliquée universellement : Foucault croit en effet à la possible généralisation de ce principe. Néanmoins, les faits viennent, dans un premier temps, contredire cette vocation universelle, puisque le Panoptique de Bentham n'a été réalisé en tant que tel. Cependant, au XIXe siècle, deux éléments du Panoptique se retrouvent au cœur de la plupart des projets de prison et des débats l'entourant : il s'agit de la cellule et du point central d'inspection. La question se transmet de l'absence du schéma originel de Bentham à la réalité du panoptique. Dans cette perspective, cette recherche prend l'étude des causes de l'échec du Panoptique en France, par l'analyse des évolutions qu'y connaît la prison cellulaire, des premiers pas de la peine d'emprisonnement à la fin XVIIIe à l'institutionnalisation définitive du système à la fin XIXe, conformément au cadre théorique du panoptisme de Michel Foucault et non pas du Panoptique stricto sensu.