Thèse soutenue

Immunopathologie des podocytopathies acquises : rôle de c-mip dans les perturbations immunitaires et podocytaires

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Auteur / Autrice : Kelhia N'Gome Sendeyo
Direction : Djillali Sahali
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiopathologie
Date : Soutenance le 17/12/2013
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Renato Costa Monteiro
Examinateurs / Examinatrices : Georges Guellaën
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Plaisier, Hans Kristian Lorenzo

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le Syndrome Néphrotique à Lésions Glomérulaires Minimes (SNLGM) et la glomérulonéphrite extra membraneuse (GEM) sont deux podocytopathies primitives d'origine immunitaire associant des altérations immunes et des atteintes podocytaires à l'origine d'un syndrome néphrotique. Cependant, bien que l'origine dysimmunitaire soit confortée par de nombreux arguments cliniques, les mécanismes impliqués restent obscurs. Initialement identifié dans les lymphocytes T (LT) de patients en phase de poussée de SNLGM, le gène c-mip est également exprimé dans les podocytes de patients atteints de SNLGM et de GEM, alors qu'il est physiologiquement réprimé. Ainsi, les objectifs de ce travail étaient : 1) appréhender le rôle de c-mip dans le LT d'une part à travers l'étude d'un modèle murin transgénique (Tg), et 2) comprendre la fonction de c-mip au niveau du podocyte grâce au modèle expérimental de GEM humaine induit chez le rat.Le modèle murin Tg Lck-cmip surexprime spécifiquement c-mip dans les LT matures périphériques. Cette surexpression est à l'origine d'un phénotype lymphocytaire altéré marqué par une accumulation de LT naïf, et une inhibition de la synthèse de cytokines de type TH1 et TH2, après une activation T spécifique ex vivo. Cette régulation négative est associée à une accumulation des formes inactives des kinases de la famille des Src et un blocage du recrutement des lipids rafts nécessaire à la formation de la synapse immunologique. Ces résultats suggèrent donc que c-mip est un régulateur négatif de l'activation T impliqué dans la signalisation proximale lymphocytaire et pourrait être impliqué dans l'hyporéactivité lymphocytaire observée chez les patients atteints de SNLGM actif.L'étude de la néphrite de Heymann passive, un modèle expérimental de GEM humaine, montre que l'induction podocytaire de c-mip coïncide avec l'apparition de la protéinurie. Cette surexpression est associée d'une part, à une diminution des taux de synaptopodine qui engendre une diminution de l'activité RhoA, à l'origine d'une désorganisation du cytosquelette podocytaire, et d'autre part à une induction de DAPK (death-associated protein kinase) et ILK (Integrin Linked Kinase) impliquées dans des phénomènes pro-apoptotiques. La cyclosporine A en inhibant l'expression de c-mip restaure les taux de DAPK et ILK ainsi que l'activité RhoA. Ainsi dans le podocyte, c-mip semble impliquer dans les troubles de la signalisation podocytaire aboutissant à une protéinurie néphrotique.C-mip semble donc jouer un rôle crucial dans les perturbations podocytaires et lymphocytaires observées chez les patients atteints de podocytopathies primitives et représente à ce titre une cible thérapeutique.Mots clefs :C-mip, Syndrome Néphrotique à Lésions Glomérulaires Minimes, Glomerulonéphrite Extra Membraneuse, signalisation proximale, lymphocyte T, podocyte, cytosquelette