La présence silencieuse auprès d'un patient en fin de vie, un soin spirituel
Auteur / Autrice : | Marie-Pierre Aouara |
Direction : | Dominique Folscheid |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie pratique |
Date : | Soutenance le 10/01/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Espaces Éthiques et Politiques - Institut Hannah Arendt |
Jury : | Président / Présidente : Michel Terestchenko |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Jobin, René Schaerer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Abel |
Résumé
La pratique de l’assistance spirituelle en milieu hospitalier consiste, selon les textes législatifs, à répondre aux besoins spirituels du patient. Mais l’attente qu’éprouve un patient en fin de vie ne peut se réduire ni à un pur besoin, ni à un pur désir. A partir d’un travail anthropologique, philosophique et d’analyse des dialogues d’accompagnement, les notions d’hospitalité, de silence, de soin, de désir et d’éveil éclairent cette recherche. La présence silencieuse répond en premier lieu à un appel exprimé par le patient. Cette hospitalité est un espace ouvert à une reconnaissance mutuelle de la vulnérabilité présente dans l’altérité.Le soin spirituel met en jeu le courage d’un travail intérieur. Il représente un secours capable de faire basculer la souffrance en clarté même en fin de vie ; il est une invitation au repos, à la confiance. Seul le silence peut signifier au patient, la nature de ce souffle qui l’habite et le transcende. Dans son accueil de l’impuissance, la présence silencieuse, comme soin spirituel, révèle la capacité d’éveil de la vie du patient jusqu’au dernier souffle comme un don.