Auteur / Autrice : | Mamoutou K. Tounkara |
Direction : | Claudine Dardy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences sociales |
Date : | Soutenance le 01/02/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et des pratiques sociales (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Cédric Frétigné |
Examinateurs / Examinatrices : Claudine Dardy, Mahamet Timera | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacqueline Costa-Lascoux, Gilles Ferréol |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le sujet de ce travail porte sur un regard socio-anthropologique de l’échec de la migration. Il s’interroge sur la notion d’échec tel que vécu par le migrant et à travers le regard que peut porter le milieu d’origine sur cet échec. Un échec qui est défini par une expulsion ou selon un jargon administratif, par une reconduite à la frontière à cause d’un séjour irrégulier vis-à-vis des lois de la France. Pour ce faire, il analyse le cas spécifique des expulsés maliens de France tout en se référant aux différents parcours centrés sur les récits de vie. Ce travail de recherche permet d'aborder diverses facettes de l'immigration malienne, il est original car il permet d'approfondir notamment la notion d'échec associée à la migration en focalisant dans une approche compréhensive sur les sentiments et le vécu de cet échec par les migrants eux-mêmes. Dans la société malienne et surtout dans les localités à fort taux d’émigration, le migrant reçoit tous les honneurs quand il réussit sa migration. Mais quand il échoue, il tombe dans une forme disgrâce dont les conséquences sont très souvent désastreuses. L’expulsion, quelle que soit sa forme et les conditions dans lesquelles elle survient, est difficilement comprise et acceptée par le milieu d’origine. Elle constitue aujourd’hui un problème de société au Mali puisqu’elle symbolise le retour de la honte, le retour sans gloire, le retour à la case départ, etc. Ainsi, dans ce travail, nous prenons en compte deux dimensions fondamentales. L'une est individuelle parce que chaque expulsé est un cas particulier à travers ses projets et ses parcours. L'autre est sociale au regard de son appartenance à un groupe, à une communauté qui restent très présents dans sa vie de tous les jours. La prise en compte de ces deux dimensions permettra de comprendre les différentes logiques, les conflits, les rejets, les problèmes de réinsertion sociale et professionnelle de ces expulsés.