L' écriture du corps entre philosophie et littérature : une lecture de Corpus de Jean-Luc Nancy
Auteur / Autrice : | Luka Nakhutsrishvili |
Direction : | Jonathan Pollock, Ingrid Hotz-Davies |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objet de cette thèse est le projet d’écriture du corps tel qu’il s’esquisse dans le livre Corpus de Jean-Luc Nancy, qui affirme la nécessité d’une résistance aux tendances, inscrites au sein de la culture occidentale, à intérioriser et, par conséquent, à effacer ce qui, du corps, est son extériorité, c’est-à-dire la matérialité et la fragmentarité mêmes de l’existence, ainsi que l’impossibilité de son assujettissement à un sens existentiel totalisant. Etant donné que Nancy entrevoit ladite tendance tant dans la discursivité philosophique que dans la narrativité littéraire occidentales auxquelles il reproche de transformer systématiquement les corps en signes ou incarnations de principes spirituels, il envisage une écriture du corps qui irait au-delà des deux modes d’articulation en les fragmentant et les privant de toute linéarité et de toute unité. Or, comme Corpus se veut uniquement projet d’une nouvelle écriture encore à réaliser, la présente thèse aborde non seulement les implications philosophiques de l’ouvrage (notamment les influences derridienne, barthienne, heideggérienne), mais aussi son potentiel (anti)littéraire tel qu’il se laisse penser à partir du projet qu’est le livre réalisé intitulé Corpus.