Mutations du récepteur aux mélanocortines de type 4 : Associations avec la perte de poids et le comportement alimentaire des sujets obèses adultes
Auteur / Autrice : | Marion Valette |
Direction : | Sébastien Czernichow |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie - Santé publique |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le récepteur aux mélanocortines de type 4 (MC4R), médiateur central de la voie de la leptine et des mélanocortines, joue un rôle crucial dans la régulation de la prise alimentaire et de la dépense énergétique. Les mutations sur ce gène pourraient entrainer des modifications du comportement alimentaire et affecter la perte poids après chirurgie bariatrique. Dans une étude cas-témoins incluant 19 patients porteurs d’une mutation MC4R fonctionnelle appariés à 38 témoins sans mutation nous avons comparé les caractéristiques du comportement alimentaire et d’activité physique de ces deux groupes. Les mutations MC4R fonctionnelles et hétérozygotes n’augmentaient pas le risque de désordres du comportement alimentaire, et n’affectaient pas le niveau d’activité physique chez des adultes obèses de poids stable. La consommation alimentaire des porteurs de mutation MC4R était moins riche en lipides et plus riche en glucides. Dans une étude cas-témoins incluant 9 porteurs de mutation MC4R fonctionnelle, 7 porteurs de l’allèle C du variant rs17782313, 10 porteurs des polymorphismes Val103Ile et Ile251leu et 22 porteurs du polymorphisme A-178C appariés à 2 témoins sans mutation, nous avons comparé, pour chaque individu, la perte de poids et le pourcentage de masse grasse après chirurgie bariatrique. Aucune mutation MC4R (rare ou polymorphisme) n’est associée ni à une perte de poids et ni à un pourcentage de masse grasse différents 1 an après une chirurgie bariatrique, en comparaison aux témoins. Les variations pondérales à plus long terme doivent être étudiées. Les résultats de nos analyses suggèrent que les adultes porteurs de mutation MC4R fonctionnelle et hétérozygote ne nécessitent pas une prise en charge nutritionnelle spécifique. De plus, la présence de mutations et de polymorphismes en amont ou sur le gène MC4R ne doit pas influencer la décision d’avoir recours à une chirurgie bariatrique.