Thèse soutenue

La sélection des projets innovants : les critères mis en oeuvre par les investisseurs en capital dans le secteur du numérique

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Auteur / Autrice : Michal Zajac
Direction : Michel Roux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Dominique Plihon
Examinateurs / Examinatrices : Patrice Geoffron, Benoît Lavigne
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Boutillier, Daniel Bretonès

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Nous cherchons à découvrir les critères de sélection précis utilisés par les capitaux-risqueurs et les Business Angels. Pour saisir toute la complexité de leur processus de sélection, nous développons un nouveau modèle de l’incitation rationnelle à penser. En particulier, nous montrons que la pensée d’un investisseur rationnel aura tendance à suivre des schémas simplistes et biaisés si l’acte de penser possède un coût d’opportunité. Nous appliquons ce résultat général au cas des investisseurs en capital, ce qui nous permet de formuler un certain nombre d’hypothèses sur leur comportement de sélection. En particulier, nous montrons que la pensée des investisseurs devrait être caractérisée par de nombreux biais cognitifs. En partant de l’hypothèse que penser est coûteux, nous parvenons ainsi à dériver l’existence de nombreux biais cognitifs au nombre desquels des « classiques » comme la persistance des croyances, le biais de confirmation et la pensée par catégories. Notre modèle prédit également l’existence de nouveaux biais que nous nommons « patience limitée » et « aversion pour l’ignorance ». Les hypothèses théoriques sont ensuite testées sur les décisions d’un échantillon de capitaux-risqueurs et de Business Angels français. De la sorte, nous parvenons à reconstituer les critères de sélection employés par une cinquantaine d’investisseurs. Ces critères sont extrêmement hétérogènes entre investisseurs et montrent que ceux-ci interprètent le monde de manière très subjective. Comme le prédit notre modèle théorique, les schémas d’interprétation mis en oeuvre par les investisseurs sont non seulement très personnels, mais comportent de nombreux biais cognitifs, dont la patience limitée et l’aversion pour l’ignorance.