Thèse soutenue

Stratégies palliatives à la non-randomisation en santé mentale : score de propension et techniques d’ajustement apparentées. Méthodologie appliquée à la prise en compte des facteurs de confusion dans le cas de la schizophrénie
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Auteur / Autrice : Emmanuelle Sarlon
Direction : Bruno Falissard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 09/01/2014
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé publique (Paris ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Troubles du comportement alimentaire de l'adolescent
Jury : Président / Présidente : Maria Melchior
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Falissard, Maria Melchior, Pascal Auquier, Pierre Thomas
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Auquier, Pierre Thomas

Résumé

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Objectif : L’objectif est l’étude de plusieurs méthodes de prise en compte des facteurs de confusion, mesurés ou non mesurés, ce en situation observationnelle de population de patients psychotiques ou schizophrènes. Méthodes : Deux méthodes ont été utilisées : le score de propension (adaptés aux données mesurées) et les analyses de sensibilité (pour les informations non mesurées). Le champ d’application est celui de l’épidémiologie clinique en psychiatrie, et plus spécifiquement celui de la schizophrénie. Le développement s’appuie sur trois parties successives. La première partie met en exergue la question de la discussion du biais résiduel. Pour cela, on s’appuie sur les résultats d’une étude transversale d’exposition à un facteur contextuel (la prison), ce dans le cadre de la présence de troubles psychotiques (au sens axe DSM IV), à partir d’une méthodologie d’ajustement conventionnelle classique. La deuxième partie est une comparaison d’une technique d’ajustement classique à un ajustement par score de propension. Pour cela, on utilise les résultats issus d’une étude de cohorte avec la survenue d’un évènement selon l’exposition à un traitement en population schizophrène, à partir de l’utilisation du score de propension comme outil d’ajustement. La troisième partie est une synthèse sur la modélisation de l’incertitude et des biais de confusion non mesurés multiples. Les théories et méthodes sont décrites, puis appliquées aux résultats des deux études précédentes. Résultats : L’étude transversale, dont les résultats non montrés jusqu’à présent, permet de poser la problématique de la qualité de l’ajustement dans le cadre d’une exposition à un facteur en situation observationnelle. L’étude de cohorte permet de comparer une technique d’ajustement classique à un ajustement par score de propension (SP). Nous avons étudié plusieurs méthodes d’ajustement (multivarié standard, avec ajustement sur SP, avec appariement sur SP). Et nous mettons en évidence que, selon la méthode d’ajustement utilisée, les résultats obtenus sont différents. La méthode de stratification sur SP semble être la meilleure. Les méthodes de prise en compte des facteurs de confusion non mesurés sont ensuite étudiées. Une première étape fait état de l’apport des théories probabilistes et des techniques apparentées, ensuite une combinaison de ces théories est proposée avec une application pratique aux deux études présentées précédemment. Conclusion : Dans le cas des études observationnelles, l’objectif de ce travail a été d’étudier, de décrire et d’appliquer des techniques de modélisation pour mieux prendre en compte les différences initiales, potentiellement source de confusion. C’est un travail à la frontière entre la méthodologie, les biostatistiques et l’épidémiologie. Nous nous appuyons sur des difficultés rencontrées, en pratique en épidémiologie psychiatrique (pathologies mentales à étiologies multifactorielles et interdépendantes) pour proposer une approche pragmatique de la prise en compte optimale des facteurs de confusion potentiels, mesurés ou non mesurés.