Position sociale, expositions psychosociales au travail et santé en Europe
Auteur / Autrice : | Stefanie Schütte |
Direction : | Isabelle Niedhammer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epidémiologie |
Date : | Soutenance le 29/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé publique (Paris ; 2000-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Hémon |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Niedhammer, Denis Hémon, Richard Peter, Töres Theorell, Irene Houtman | |
Rapporteur / Rapporteuse : Richard Peter, Töres Theorell |
Mots clés
Résumé
Les expositions psychosociales au travail restent un problème de santé publique important en Europe. Il est nécessaire d'étudier le rôle de ces expositions dans l'association avec la santé en explorant les différences selon le genre, la position sociale et le pays. Le rôle de ces expositions dans l'explication des inégalités sociales du bien-être est presque inexploré. À ce jour, les concepts émergents d'expositions psychosociales au travail ont été souvent négligés.À l’aide des enquêtes européennes sur la qualité de vie 2007 (17 005 travailleurs) et sur les conditions de travail 2010 (33 443 salariés), les résultats ont montré que les inégalités sociales de santé perçue et du bien-être persistent en Europe. L'ampleur de ces inégalités diffère selon le genre et est plus élevé dans les pays qui ne sont pas dans l'Union européenne. Une forte demande psychologique, des faibles récompenses et une mauvaise conciliation travail-famille sont des facteurs de risque pour la santé perçue dans le modèle ajusté complet. Un certain nombre des facteurs psychosociaux au travail ont montré des associations significatives avec un faible bien-être. Presque aucune différence selon le genre, la profession et le pays n’a été trouvée dans ces associations pour les deux marqueurs de la santé. Les facteurs psychosociaux au travail contribuent à réduire les inégalités sociales de bien-être de 97% et plus selon le genre et la profession. Parmi eux, les facteurs liés à l’influence et au développement des compétences jouent un rôle important.Le genre, la position sociale et une grande variété de facteurs psychosociaux au travail doivent être considérés de manière plus complète dans les futures recherches et politiques de prévention. Les résultats de cette thèse pourraient être utilisés comme un élément fondamental pour mettre en œuvre des politiques de prévention au niveau européen.