Généralisation de la circoncision comme méthode de prévention du VIH dans une communauté d'Afrique du Sud
Auteur / Autrice : | Pascale Lissouba |
Direction : | Bertran Auvert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epidémiologie, Sciences sociales et santé publique |
Date : | Soutenance le 11/07/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé publique (Paris ; 2000-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Meyer |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Meyer, Annabel Desgrées du Loû, Caroline Semaille-Safar, François Dabis, Isabelle De Zoysa | |
Rapporteur / Rapporteuse : Annabel Desgrées du Loû, Caroline Semaille-Safar |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'effet protecteur de la circoncision masculine (CM) contre l'acquisition hétérosexuelle du VIH chez les hommes a été démontré dans trois essais contrôlés randomisés menés en Afrique australe et de l'Est, et sa généralisation a été recommandée par l’OMS et l’ONUSIDA comme une composante complémentaire importante des stratégies de prévention du VIH dans les pays à forte incidence du virus et bas taux de CM. Cependant, la généralisation de la CM dans les communautés ou elle n’est pas une norme sociale pose de nombreux défis en ce qui concerne son acceptabilité, son implémentation, son acceptation et son impact sur les comportements sexuels ainsi que sur les connaissances, attitudes et pratiques concernant la CM. Le projet ANRS 12126 Bophelo Pele a été implémenté à la suite des recommandations internationales dans la communauté d’Orange Farm, en Afrique du Sud, site du premier essai randomisé contrôlé sur la CM, et communauté cible de cette stratégie. Les activités de recherche menées au sein du projet prouvent que la généralisation de la CM est acceptable et réalisable rapidement dans une communauté à ressources limitées, selon les directives des instances internationales, de manière sure et coût-efficace. Son acceptation parmi les hommes non-circoncis est satisfaisante. De plus, trois ans après l’implémentation du projet, et bien que les connaissances envers la CM et son effet sur le risque du VIH restent à être améliorées, aucune différence de comportement sexuel n’a été décelée entre les hommes circoncis et les hommes non-circoncis ainsi qu’entre les partenaires des hommes circoncis et celles des hommes non-circoncis. La CM comme méthode de prévention du VIH dans les communautés hyperendémiques est donc une stratégie qui promet d’avoir un impact considérable sur l’épidémie en Afrique australe et de l’Est.