Thèse soutenue

Les négociations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège de 1870-1939

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Auteur / Autrice : Audrey Virot
Direction : Brigitte Basdevant-GaudemetFrançois Jankowiak
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du droit
Date : Soutenance le 23/03/2013
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale, Sciences de l'Homme et de la Société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 1996-2015)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Droit et sociétés religieuses (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Jacques Bienvenu
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Basdevant-Gaudemet, François Jankowiak, Jean-Jacques Bienvenu, Carlo Fantappiè, Christine Mengès-Le Pape, François Saint-Bonnet, Jean-Philippe Schreiber
Rapporteurs / Rapporteuses : Carlo Fantappiè, Christine Mengès-Le Pape, François Saint-Bonnet, Jean-Philippe Schreiber

Mots clés

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Résumé

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Entre 1870 et 1939, les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la France sont sans nul doute tumultueuses. La période est marquée à Rome par la fin de l’État pontifical et la perte consécutive de la souveraineté temporelle pour le Saint-Siège en 1870, rétablie sous la forme de l’État de la Cité du Vatican, par la signature des Accords du Latran avec le royaume d’Italie en 1929. En France, le début de la Troisième République se caractérise par un anticléricalisme actif, qui atteint son paroxysme au début du XXe siècle, avec la suppression de l’ambassade de France près le Saint-Siège, suivie de la loi de séparation de 1905, mettant fin au régime concordataire. À la faveur des évènements de la Première Guerre mondiale, un rapprochement s’opère entre la France et le Saint-Siège, concrétisé en 1921 par le rétablissement de relations diplomatiques officielles.L’existence de relations diplomatiques entre deux États a notamment pour objectif de constituer un cadre privilégié pour la menée de négociations. Pendant la Troisième République, les sujets de débat sont nombreux entre les gouvernements français et pontifical. Le caractère juridique a été utilisé comme critère de sélection des affaires. L’étude des modalités de négociation permet de mettre en évidence trois phases chronologiques distinctes, qui dépendent de la combinaison de deux éléments : l’existence ou non de rapports diplomatiques officiels et le cadre juridique – concordataire ou de séparation – qui sert de toile de fond à ces tractations. Pour appréhender de manière pertinente cette évolution des modalités de négociation, il faut déterminer au préalable le cadre institutionnel français et pontifical, décisif pour l’orientation du rapport de forces dans les tractations. Par cette analyse, on constate un rééquilibrage du rapport de forces dans le temps entre la France et le Saint-Siège et une incapacité à rompre de manière absolue les contacts. La variété des intérêts à défendre, en France, à Rome mais aussi plus largement dans le monde, explique que malgré de vives oppositions, la France et le Saint-Siège trouvent toujours un accord.