Thèse soutenue

La « seconde génération » de l'élite dirigeante du Parti communiste italien : entre fascisme, antifascisme et communisme

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Auteur / Autrice : Pierpaolo Naccarella
Direction : Silvia Contarini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études italiennes
Date : Soutenance le 12/12/2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Mileschi
Examinateurs / Examinatrices : Silvia Contarini, Christophe Mileschi, Massimo Baioni, Éric Vial, Pascale Budillon Puma
Rapporteur / Rapporteuse : Massimo Baioni, Éric Vial

Résumé

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Les membres de la « seconde génération » de l’élite dirigeante du Parti communiste italien (PCI) se forment sous le fascisme. Pendant les années 1930, ce sont de jeunes intellectuels qui adhèrent au « fascisme de gauche ». A partir du milieu de cette décennie-là, ils commencent à s’éloigner du fascisme. Ils rejoindront ensuite le PCI. Entre 1944 et 2006, une vingtaine d’entre eux publient des « écritures de soi » (des ouvrages autobiographiques et personnels), dans lesquelles ils expliquent leur itinéraire politique. Ils y revendiquent leur cohérence : les principales raisons pour lesquelles ils ont adhéré au fascisme coïncident avec les raisons de leur engagement dans le PCI.Ils écrivent également que leur soutien au régime mussolinien a été le résultat de la tromperie dont ils ont été victimes sous le fascisme, qui leur a imposé une fausse image de lui. La jeunesse intellectuelle n’a pas adhéré au « vrai » fascisme, mais à une représentation erronée de celui-ci. En conséquence, ils ont toujours été antifascistes tout en se croyant fascistes.Le contenu de ces ouvrages est influencé par le leader du PCI, Palmiro Togliatti, qui utilise les « écritures de soi » datant des années 1940 pour attirer les jeunes ex-fascistes, dont son parti a besoin pour former une nouvelle classe dirigeante et gagner le combat pour la conquête du pouvoir.Ces « écritures de soi » influencent à leur tour plusieurs historiens et l’opinion italienne qui, pendant longtemps, ont accepté leurs thèses sans les remettre en question et ont fondé sur elles la façon de représenter et décrire l’engagement politique et culturelle dont la jeunesse intellectuelle a fait preuve sous le fascisme.