L’institutionnalisation du recours aux opérateurs privés de placement au cœur des conflits de régulation du service public de l’emploi (2003-2011)
Auteur / Autrice : | Claire Vivès |
Direction : | Annette Jobert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 25/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude Barbier |
Examinateurs / Examinatrices : Annette Jobert, Jean-Claude Barbier, Marnix Dressen, Jérôme Gautié, Carole Tuchszirer | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marnix Dressen, Jérôme Gautié |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les partenaires sociaux gestionnaires de l’assurance chômage en faisant appel à des opérateurs privés de placement ont une double ambition : accélérer le reclassement des chômeurs et étendre leurs prérogatives en matière d’aide au retour à l’emploi. L’introduction expérimentale de l’externalisation cristallise alors les conflits de régulation du service public de l’emploi entre régime paritaire, opérateur public et services du ministère. Les enjeux du service public de l’emploi se concentrent sur les évaluations dans la mesure où les acteurs ont la conviction que les résultats pourraient influer sur l’avenir de l’externalisation. L’absence de démonstration de l’efficacité supérieure des opérateurs privés n’entrave toutefois pas leur institutionnalisation. La nouvelle configuration institutionnelle issue de la fusion de l’ANPE et des Assédic en 2008 est marquée par une reprise en main par l’Etat. Toutefois, l’externalisation du placement et son institutionnalisation se poursuivent avec de nouveaux objectifs. L’opérateur public se réapproprie l’externalisation pour la mobiliser comme variable d’ajustement, signe de sa position de domination qui confine à un nouveau monopole. Cette recherche se situe au croisement de la sociologie de l’action publique, de la sociologie des relations professionnelles et de la sociologie économique. Elle montre l’introduction de formes de concurrence au cœur du service public de l’emploi. La régulation concurrentielle pour réaliser la mission de placement, loin de constituer un projet politique en soi correspond à un outil pour mettre en œuvre des conceptions différentes du service public de l’emploi.