La géophilosophie de Deleuze et Guattari
Auteur / Autrice : | Zamara Araujo dos Santos |
Direction : | Anne Sauvagnargues, Luiz Benedicto Lacerda Orlandi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 24/07/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universidade estadual de Campinas (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Elton Luiz Leite de Souza |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Sauvagnargues, Luiz Benedicto Lacerda Orlandi, Elton Luiz Leite de Souza, Stéphane Douailler, Leonardo Maia Bastos Machado | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Elton Luiz Leite de Souza, Stéphane Douailler, Leonardo Maia Bastos Machado |
Résumé
La Géophilosophie est un concept tardif dans l’oeuvre de Deleuze et Guattari, et bien qu’il s’applique au dernier livre qu’ils ont écrit ensemble « Qu´est-ce que la Philosophie ? », il s’agit d’une notion qui enveloppe leurs principales créations conceptuelles et circonscrit la période de « Capitalisme et schizophrénie », tout en dialoguant avec des notions et des moments distincts de l’oeuvre des auteurs. Sous la rubrique de cette notion, la philosophie se définit selon le rapport entre un plan d’immanence qu’il s’agira de définir et d’un milieu immanent et social constituant une conjonction de relations variables entre le territoire et la terre. Ainsi l’acte de penser ne gravite-t-il pas dans l’orbite des catégories du sujet et de l’objet, mais concerne un milieu intensif et contingent qui, tout en composant une milieu de circonstances extérieures, délimite un champ de connexions et frontières, de relations multiples et de devenirs, qui contournent le molaire et le moléculaire en établissant un régime d’échange, de capture et de surcodage de codes. Selon ce tracé, la pensée et les concepts invoquent un “ dehors”, un devenir moléculaire, que Deleuze et Guattari analysent en utilisant les concepts de devenirs-animaux et imperceptibles. Ce sont ces concepts que nous cherchons à expliquer, dans la mesure où ils explorent le caractère géophilosophique de la pensée, dans son rapport aux concepts de territoire et d’agencements. Nous entendons en délinéer les connexions, les ramifications hétérogènes et rhizomatiques qui suivent des lignes intensives en conjurant des forces et des mouvements de la terre, et qui opèrent par des mouvements diagrammatiques, géodésie et déterritorialisation. En effet, une cartographie des déplacements, directions et chemins circonscrivant la carte d’une géographie agitée par des lignes de fuite, des longitudes et des lattitudes est configurée. Ces conditions définissent le plan d’immanence de la pensée, de sa déterritorialisation et de sa reterritorialisation.