Thèse soutenue

Afro-mexicains : les rescapés d'un naufrage identitaire : une étude à travers la musique, la danse et l'oralité

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Auteur / Autrice : Sébastien Lefèvre
Direction : Françoise Aubès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispano-américaines
Date : Soutenance le 09/11/2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Sinardet
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Aubès, Emmanuelle Sinardet, Javier Lavina Gomez, Perla Petrich, Carlos Efrén Agudelo Alvarado
Rapporteurs / Rapporteuses : Javier Lavina Gomez, Perla Petrich

Résumé

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Être Noir au Mexique c’est avant tout ne pas exister. Ne pas exister pour la Nation : aucune reconnaissance officielle dans le cadre de la pluriculturalité de l’État-nation actée constitutionnellement depuis 2001. Ne pas exister aussi pour les Mexicains eux-mêmes qui ne savent pas qu’ils ont des compatriotes noirs. Et pourtant les Afro-mexicains sont bien présents, sur les côtes de Veracruz, mais surtout sur la côte pacifique, et plus précisément sur la Costa Chica entre les États de Guerrero et Oaxaca. Présents physiquement mais aussi culturellement. Ce qui caractérise la situation des Afro-mexicains est cette tension entre invisibilité et visibilité. L’objectif de cette thèse est de questionner cette tension à travers un corpus de chanson (cumbia et chilena) issu de la tradition populaire afro-mexicaine de la Costa Chica. Chansons qui s’accompagnent toujours de danse et d’une certaine pratique orale spécifique. Plus précisément, on se demandera en quoi la musique-danse-oralité peut-elle être considérée comme une forme de langage de la culture afro-mexicaine, c’est-à-dire dans quelle mesure la musique-danse-oralité des Afro-mexicains est-elle une représentation (une sorte de miroir) de leur identité culturelle ? Ou encore, peut-on analyser la musique-danse-oralité chez les Afro-mexicains comme un espace-temps d’épanouissement (conscient, inconscient ?) de leur culture dans un pays dominé par l’idéologie du métissage. Idéologie excluante, car construite comme un unique dialogue entre Blancs et Indigènes ?