Sur l’écriture : la question de l’innommable chez Maurice Blanchot
Auteur / Autrice : | Yi-fan Pan |
Direction : | Alain Milon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique) |
Date : | Soutenance le 09/10/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Brossat |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Milon, Alain Brossat, René Schérer, Shu-Ling Stéphanie Tsai | |
Rapporteurs / Rapporteuses : René Schérer, Shu-Ling Stéphanie Tsai |
Résumé
L’écriture de Maurice Blanchot est-elle dirigée par sa pensée philosophique ou par sa pensée littéraire ? Du fait de son double rôle, le critique et le romancier, son écriture nous paraît pouvoir présenter ces deux genres de pensées, philosophique et littéraire. La pensée philosophique vise le but de dévoiler la vérité et, avec elle, l’écriture devient la représentation qui met en œuvre la pensée dialectique ; à ce titre, chaque mot doit correspondre au propos d’un penseur afin que le lecteur puisse le suivre. La pensée littéraire repose sur la transformation de ce qui était et, avec elle, ce qui est écrit n’est pas encore écrit mais à écrire ; un romancier demande au lecteur de chercher le deuxième sens dans son écriture, autrement dit, ce qu’il dit peut ne pas être ce qu’il veut dire. C’est de là que viennent deux sortes d’écritures : l’une dit le vrai, l’autre ment. Comment le lecteur distingue-t-il la réalité de la littérature de Blanchot ? En lisant la critique de Blanchot, le lecteur parvient-il à croire en son auteur qui est aussi un romancier ayant une écriture détournée ? Nous nous demandons si, en écrivant, Blanchot ne se trompe jamais entre ses deux rôles. En ce sens, notre thèse interroge sur l’indétermination de l’écriture de Maurice Blanchot.