Thèse soutenue

La perception des environnements quotidiens par les enfants japonais : la (re)définition du concept de la « child-friendliness » environnementale
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Auteur / Autrice : Paulina Neisch
Direction : Yankel Fijalkow
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture et Ville
Date : Soutenance le 06/06/2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yankel Fijalkow, Catherine Deschamps, Thierry Ramadier, Patrice Cecarrini
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Deschamps, Thierry Ramadier

Résumé

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Les enfants ont leur propre point de vue sur les environnements architecturaux et urbains dans lesquels ils vivent. Leur point de vue est intéressant et important à connaitre car différent de celui des adultes. Néanmoins, l’enfant et son environnement sont rarement au centre des théories influençant ou développant la notion de « child-friendliness » environnementale, développée par M. Kyttä (Kyttä, 2002, 2003, 2004) dans la continuité de la théorie des affordances (Gibson, 1966, 1979/1986). Cependant, ce n’est qu’en partant de cette position-là qu’une proposition scientifiquement et empiriquement approuvée, mettant à l’épreuve cette notion est possible. En nous intéressant aux environnements quotidiens d’un territoire rural et agricole japonais, prédéfini, sur une base théorique, comme « child-friendly » par excellence, nous testons la façon dont il est vécu par ses petits habitants, et comment il reflète leurs expériences environnementales. Ainsi, à l’école élémentaire d’Ishigure, nous avons enquêté 115 élèves âgés de 7 à 12 ans, qui, sous forme de dessin et en suivant un questionnement précis, nous ont décrit leurs trajets de la maison à l’école, leurs façons de vivre et d’expérimenter les lieux d’activités parascolaires, ainsi que les bâtiments de la maison et de l’école. En engageant la perception (tant la nôtre, au cours de la phase de l’étude du terrain existant, que celle des enfants) et la représentation, à travers les interprétations et les analyses de dessins (environ 700 dessins récoltés), nous arrivons premièrement à comprendre le rapport des élèves aux espaces en question, pour ensuite intervenir sur notre notion de départ. Les résultats directs mettent alors en évidence le rapport entre la « child-friendliness » environnementale et la perception des environnements quotidiens. Ainsi, la thèse approfondit les connaissances sur la construction enfantine de la représentation spatiale dans une zone rurale japonaise, explore les expériences environnementales des enfants y habitant et redéfinit le cadre factoriel du concept de la « child-friendliness » environnementale.