La vie et la connaissance chez Bergson et Canguilhem
Auteur / Autrice : | Chengji Li |
Direction : | Robert Damien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 29/05/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Forest |
Examinateurs / Examinatrices : Robert Damien, Denis Forest, Frédéric Brahami, Thierry Hoquet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Brahami, Thierry Hoquet |
Résumé
Nous revenons dans cette thèse sur les notions de vie et de connaissance chez Bergson et Canguilhem. Par une analyse de la métaphysique bergsonienne de la vie et de l’épistémologie canguilhemienne de la connaissance de la vie, nous voyons la similarité, la différence et le rapport entre ces deux grands philosophes. Ils aboutissent dans leur philosophie à la même conclusion : la vie et la connaissance sont en fait la même chose, qui est la création et la liberté. Ils sont tous les deux à la fois philosophes et scientifiques. Ils s’inspirent largement des sciences naturelles de leur époque. Il y a un lien étroit entre eux. Les ouvertures que laisse Bergson constituent le point de départ de Canguilhem. C’est pourquoi il est important de faire des références croisées entre eux pour les lire et les comprendre. Bergson souligne l’importance de la coopération entre l’instinct vital et l’intelligence. Cependant, d’une part il n’a pas pu échapper à l’incompatibilité entre les deux, puisque nous constatons que la création intellectuelle et la création vitale ne s’unissent pas en une création unique ; d’autre part, le dualisme radical qu’il propose n’est pas suffisamment radical, puisqu’il n’y a ni différence radicale ni indépendance radicale entre l’esprit et la matière. Pour dépasser cette incompatibilité, Canguilhem s’est orienté vers une philosophie de l’erreur. Grâce à la progression des sciences, spécialement de la biologie qui apporte une notion informative de la vie, il a finalement combiné la technique et la science en un seul jeu de vérité. Mais il a surestimé sans doute le pouvoir de l’auto-normalisation de la vie. Dans leurs recherches, nous voyons la continuité du thème de la liberté. Les difficultés qu’ils laissent nous invitent à repenser sans cesse la vie et la connaissance.