Contextes de liaison et FLE : productivité des positions /ʔ/, /t/, /n/ et /z/
Auteur / Autrice : | Maria-Luisa Fernandez Echevarria |
Direction : | Bernard Laks, Alvaro Arroyo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universidad Complutense de Madrid |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous présentons un corpus de lectures et de conversations d'apprenants de FLE élaboré sous le protocole PFC (Durand, Laks & Lyche, 2002). Les lectures révèlent des problèmes phono-tactiques et la non reconnaissance des consonnes de liaison. Dans les conversations on peut constater que les groupes accentuels sont décalés par rapport aux morphèmes intonatifs attendus pour un locuteur de français standard ; l'accent démarcatif n'est pas reconnu et l'information phonologique reste déficiente. L'hypothèse est que le gabarit syllabique de l'interlangue produit des interférences qui empêchent la constitution de l'énoncé français. Nous constatons par ailleurs que la syllabation atypique concerne les mêmes positions en conversation qu'en lecture : /n/, /z/ et /t/. On conclut qu’il s'agit de positions prosodiques opaques dont l'identification peut aider l'apprenant à reconstruire l'énoncé en l'ajustant à la syntaxe du français. Nous postulons alors une structure syntaxique minimale où est représentée la consonne épenthétique définie par /ʔ/ (Encrevé, 1988); elle permet de rendre explicites des critères métriques par lesquels éviter la production de segments parasites. Nous proposons finalement une approche didactique basée sur la phonologie dont nous avons présenté quelques exemples d'exercices comme modèle. Ceux-ci permettent la reconnaissance des consonnes de liaison et favorisent la production de syntagmes conformes.