Lalibela, une petite ville d’Éthiopie amarrée au monde : analyse des recompositions spatiales, sociales et politiques dans une petite ville patrimoniale, sacrée et touristique
Auteur / Autrice : | Marie Bridonneau |
Direction : | Philippe Gervais-Lambony, Sabine Planel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 31/01/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Dubresson |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Gervais-Lambony, Sabine Planel, Alain Dubresson, Bernard Calas, Vincent Veschambre, Alula Pankhurst | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Calas, Vincent Veschambre |
Résumé
Cette thèse questionneles recompositions spatiales, sociales et politiques en cours dans une petite ville sacrée, patrimoniale et touristique. Lalibela est une petite ville que ses églises, inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, contribuent à amarrer intensément à l’espace mondial. Cette recherche est largement fondée sur une enquête de terrain qualitative, associant travail d’observation participante et entretiens.L’espace est analysé dans le cadre particulier du resettlement, c’est-à-dire au cœur d’un temps de crise, celui de l’éviction des habitants installés autour des églises et de leur réinstallation en périphérie de la ville. L’analyse de la légitimation et de la mise en œuvre du resettlementmet en évidence le poids de la puissance publique et celui de différents acteursinternationaux dans la réorganisation de l’espace local.En insistant sur d’autres espaces et d’autres temps particuliers de célébrations religieuses, de fêtes culturelles ou de consultations publiques, il apparaît que Lalibela est une petite ville dans laquelle des acteurs internationaux, mais aussi des acteurs éthiopiens particulièrement liés à l’espace mondialisé, impulsent une ouverture au monde. L’internationalisation de Lalibela se construit aussi localement. Elle s’établit dans des paysages et de nouvelles formes spatiales élaborées avec le souci de renforcer l’attractivité touristique. Au-delà, certains citadins créent un nouveau rapport au monde et tirent profit de la possibilité d’interaction avec l’étranger qu’offre l’activité touristique. Cependant, parallèlement à la progression de l’internationalisation, l’espace politique éthiopien reste prégnant dans les dynamiques locales. Cette recherche montre qu’à Lalibela les recompositions spatiales, sociales et politiques correspondent à une relation triangulaire entre l’espace social local, le poids de l’État et de la culture politique éthiopienne, et les logiques et acteurs mondialisés.