Thèse soutenue

Du tableau à l'installation : la construction du paysage en Tunisie, de l'époque coloniale à nos jours

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Auteur / Autrice : Olga Malakhova
Direction : Éric Bonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 8

Résumé

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Cette thèse porte sur l’étude d’une vision plastique de l’espace paysager tunisien allant du tableau à l’installation. Couvrant la période de l’époque coloniale à nos jours, elle part de l’hypothèse que le paysage se construit et est une vision mentale. Ce travail se situe à l’intersection de deux champs de notre recherche : l’itinéraire historique et le parcours analytique. Pour la recherche, le parcours historique a été choisi car l’élaboration du paysage et son appréhension dépendent à la fois d’étapes humaines, comme la venue de Paul Klee en quête de la lumière mais aussi des événements, comme la naissance de l’École de Tunis, l’Indépendance, les revendications nationales, la quête de soi, de l’identité tunisienne. Mais, le fil de l’histoire ne suffit pas à fonder une problématique. La thèse a donc voulu offrir un état des lieux, tout en décelant ce qui nourrit et fonde la thématique du paysage pictural tunisien. La notion du paysage existe-t-elle dans l’histoire de l’Art tunisien ? Sur la base de cette problématique la thèse scrute le devenir du paysage qui est passé d’une simple fenêtre encadrant le réel à l’omnipaysage. Cette appropriation totale du réel comme passage du local au global alimentés par les œuvres elles-mêmes et les illustrations, constituent la pertinence d’un nouveau discours sur le paysage. Le paysage est non seulement une réalité caractéristique de la peinture tunisienne mais un art ayant acquis sa singularité voire sa spécificité. La Tunisianité n’est qu’un vocable pour traduire cette réalité déterminant l’originalité tunisienne. C’est par l’existence du paysage que se caractérise un véritable enjeu propre au paysage tunisien. Cette recherche permet de mettre en valeur la naissance et le développement de la construction paysagère à partir d’échange entre les deux cultures : l’Orient et l’Occident. Cet échange a permis, entre autre, l’affirmation d’une identité et d’une originalité dépassant le local et tendant vers l’universel.