La chair pour l'ombre : le mythe de Dibutade, fondateur de l'origine du dessin et ses enjeux dans certaines démarches picturales contemporaines
| Auteur / Autrice : | Joëlle Girard |
| Direction : | Daniel Danétis |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Esthétique, sciences et technologies des arts |
| Date : | Soutenance en 2013 |
| Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
La thèse de Joëlle Girard a pour point de départ, le mythe de l’origine du dessin rapporté par Pline, et une de ses représentations que lui offre le tableau de Joseph Benoit, Dibutade ou l’origine du dessin. Elle examine sous plusieurs points de vue les travaux qui traitent de ce sujet, (principalement, ceux de Rosenblum, de Runciman, d’Allan, de Wright, de Pottier, de Nougaret, d’A. De Caylus de A. Minazzoli, de Milner, de Marcadé). La recherche théorique s’appuie sur la production plastique de l’auteure à partir d’une problématique qui interroge sa démarche de « voleuse d'ombre » liée à une pratique artistique lui permettant de décliner sa propre ombre mise en scène à travers un certain nombre de dispositifs pour interroger dans ses fondements le processus de création artistique tant au niveau de son instauration qu’au niveau de sa réception. Il s’agit pour elle de comprendre les articulations entre dire et faire, lire, et faire voir, le mythe de Dibutade permettant d’éprouver la situation à ces différents niveaux. Pour ce faire, l’auteure n’hésite pas à se couler dans la peau du personnage en inventant une héroïne fictive, « Adibutade », au coeur de la narration auto fictionnelle autour de laquelle se construit le mémoire de cette thèse. Si elle a trouvé beaucoup d’iconographie concernant le récit de Dibutade, à sa connaissance, personne ne l’a rejoué. Et c’est probablement ici que prend naissance la singularité de la démarche de Joëlle Girard. Certes de nombreux artistes ont convoqué l’ombre dans leur pratique, comme l’atteste cette thèse ; reste que le mythe de Dibutade n’a pas encore été directement à l’origine d’une pratique permettant d’analyser comme le fait l’auteure pour mieux en saisir les enjeux, les soubassements de la création artistique.