Thèse soutenue

Apport de l'élastographie par résonance magnétique et ultrasonore à l'étude de la pathologie hépatique

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Auteur / Autrice : Maxime Ronot
Direction : Bernard Van Beers
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et physiopathologie
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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En imagerie, on appelle élastographie l'ensemble des techniques dont l'objectif est la visualisation des propriétés viscoélastiques des tissus biologiques. Nous avons développé un modèle ex vivo d'élastographie par résonance magnétique permettant une analyse multifréquence à haute résolution de fines tranches de foie. Appliqué à des foies fibreux de rats nous avons montré que le module de conservation - reflétant l'élasticité tissulaire - est le paramètre le plus performant pour l'évaluation de la sévérité de la fibrose hépatique. En revanche, le module de perte - lié à la viscosité — présentait des performances médiocres. Nous avons également développé une séquence d'élastographie par résonance magnétique multifréquence clinique rapide. En étudiant une population de patients cirrhotiques, nous avons montré que les paramètres viscoélastiques du foie et de la rate sont corrélés à la sévérité de l'hypertension portale mesurée par cathétérisme veineux. Nous avons également montré que les paramètres spléniques permettent la détection des patients ayant une hypertension portale sévère et/ou des varices oesophagiennes à haut risque. Parmi eux, c'est le module de perte qui était le plus performant En utilisant, dans une population comparable, la technique ultrasonore supersonique, la dureté hépatique, et non splénique, était corrélée à la sévérité de l'hypertension portale. Elle permettait d'isoler les patients ayant une hypertension portale cliniquement significative avec des performances acceptables, mais pas ceux ayant des varices à haut risque. Enfin, en appliquant la technique supersonique aux lésions hépatiques focales de découverte fortuite nous avons montré qu'elle ne permet pas de différencier les lésions bénignes et malignes, mais qu'elle donne des informations utiles à la différenciation entre les hyperplasies nodulaires et focale et les adénomes, les premières étant significativement plus dures que les seconds. De plus, les adénomes télangiectastiques/inflammatoires étaient plus durs que les sous-types stéatosiques.