Auteur / Autrice : | Hoel Queffelec |
Direction : | Christian Blanchet, Catharina Stroppel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
En 2000, Khovanov ouvre la voie au programme de catégorification en théorie des nœuds, définissant une homologie dont la caractéristique d'Euler redonne le polynôme de Jones. De nombreuses perspectives apparaissent alors, dont en particulier les relations entre catégorifications pour les nœuds et pour les groupes quantiques, de même que les extensions vers les 3-variétés, forment les deux axes de cette thèse. Dans la recherche d'extensions aux 3-variétés, les outils classiques que sont la chirurgie ou les scindements de Heegaard nous invitent à nous intéresser aux surfaces (de recollement), et la nouvelle preuve de la formule de Frohman-Gelca que nous présentons s'intègre dans ce contexte. La réinterprétation de l'homologie de Khovanov avec les cobordismes, proposée par Bar-Natan, s'étend aux surfaces épaissies, mais cette extension impose des relations supplémentaires. Nous montrons que ce n'est pas le cas si l'on considère des modèles désorientés tels qu'introduits par Clark-Morrison-Walker et Blanchet. Un autre point de vue sur l'homologie de Khovanov provient de la théorie des représentations, d'où est originaire la définition du polynôme de Jones donnée par Reshetikhin et Turaev. Nous montrons à l'aide de mousses et d'une antidualité de Howe catégorique, que l'homologie de Khovanov s'intègre dans le cadre de la théorie des représentations d'ordre supérieur. Cette réinterprétation du polynôme de Jones et de l'homologie de Khovanov suggère également des extensions pour d'autres cadres topologiques. Ainsi, l'analogue affine nous fournit une version des modules d'écheveau pour l'anneau qui puise sa source dans la théorie des représentations.