Auteur / Autrice : | Suk Hee Joo |
Direction : | Francis Marmande |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Jury : | Président / Présidente : Éric Marty |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Blanckeman, Claude Burgelin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Qu'est-ce que "faire la littérature" pour Marguerite Duras ? Cette expression étrange, par laquelle l'écrivain définit son activité créatrice, nous invite à explorer sa pratique d'écriture sans limiter son oeuvre aux textes littéraires. A partir d'une même source d'inspiration, d'un thème commun ou de personnages récurrents, ses oeuvres circulent d'un champ de création à l'autre, entre domaine littéraire, cinématographique et théâtral, par le procédé de la réécriture. Pourtant, il ne s'agit pas de répéter sans cesse la même histoire, mais de renouveler la création par les moyens propres à chacun de ces supports, et de mettre ainsi en évidence l'acte d'écrire comme performance. Dans ce procédé d'écriture, la voix joue un rôle primordial, car pour Marguerite Duras le verbe "écrire" n'est pas à entendre seulement au sens strict, mais désigne aussi l'acte qui fait résonner la voix, voix des personnages, voix anonymes et voix de l'auteur. C'est en ce sens que la voix, chez Marguerite Duras, est une composante essentielle de l'écriture comme acte de mémoire.