Thèse soutenue

Connexine 43 et la connexine 37 dans des modèles de néphropathies expérimentales

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Auteur / Autrice : Ahmed Abed
Direction : Christos ChadjichristosChristos Chatziantoniou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie rénale
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’incidence de l’insuffisance rénale chronique (IRC) s’accroît dans le monde entier à cause du vieillissement de la population, de l’amélioration de la survie aux maladies cardio-vasculaires et du développement du diabète de type 2. L’IRC se caractérise par une inflammation chronique et une accumulation excessive de matrice extracellulaire, associées à des altérations des différents compartiments du rein. Cela conduit à un déclin progressif de la fonction rénale. Dans de nombreux cas, il n’existe pas de moyen efficace pour inverser le processus pathologique primaire et la majorité de ces patients progressent vers le stade terminal de l’IRC. Par conséquent, de nouveaux médiateurs, et donc de nouvelles cibles thérapeutiques sont indispensables pour lutter contre cette maladie. Les connexines (Cx) jouent un rôle crucial dans l’homéostasie cellulaire et pourraient être considérées parmi les médiateurs de la fonction et/ou dysfonction rénale en raison de leur capacité à réguler de multiples signaux physiopathologiques. Il existe 20 différentes Cx, toutes membres de la famille des protéines transmembranaires formant les jonctions gap. Le dérèglement de l’expression des Cx est connu pour être impliqué dans le développement de plusieurs pathologies. Récemment, nous avons démontré que l’expression des Cx43 et Cx37 est altérée durant les stades précoces de la néphropathie expérimentale murine. L’objectif de cette étude est de déterminer si les Cx43 et Cx37 participent à la progression de l’IRC dans des modèles animaux. Dans un premier temps, nous avons exploré le rôle de la Cx43 dans trois modèles expérimentaux ciblant trois différents compartiments du rein. Ainsi, en ciblant la Cx43 via une approche génétique ou pharmacogénétique, nous avons pu protéger la structure du rein et préserver sa fonction, principalement grâce à une diminution du degré d’inflammation et de fibrose. Dans un second temps, nous avons étudié le rôle physiopathologique de la Cx37 dans les cellules épithéliales tubulaires en utilisant des souris Cx37 KO. En conditions physiologiques, ces souris présentaient un léger phénotype de la fonction rénale possiblement lié à la signalisation purinergique dans les segments distaux du néphron. De plus, ces souris étaient relativement protégées contre la néphropathie obstructive, indiquant que la Cx37 est aussi impliquée dans la dysfonction tubulaire rénale. Ce travail démontre que les Cx pourraient représenter des cibles thérapeutiques prometteuses contre la progression de la maladie rénale. Toutefois, des études mécanistes supplémentaires sont nécessaires pour appuyer nos observations et pour mieux comprendre le rôle des ces protéines dans l’IRC.