Epissage alternatif à des fins thérapeutiques dans le cadre des amyotrophies spinales
Auteur / Autrice : | Valérie Robin |
Direction : | Luis Garcia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’amyotrophie spinale (SMA) est une maladie génétique neuromusculaire causée par des mutations dans le gène SMN1 codant la protéine SMN (Survival MotoNeurone). Chez les patients SMA, la gravité du phénotype est inversement proportionnelle à la quantité de SMN produite. Cette production très faible, provient de l’activité résiduelle du gène SMN2 dont le nombre de copies varie selon les individus. SMN2 diffère de SMN1 par 5 nucléotides parmi lesquels une transition C-T dans l’exon 7 crée un ESS putatif empêchant l’épissage de celui-ci. Ainsi, la majorité des transcrits SMN2 ne possède pas l’exon 7 et ne peuvent assurer la production de SMN. Notre stratégie est d’intervenir via des séquences antisens au niveau de la définition de l’exon 7 SMN2 pour favoriser son inclusion dans le messager final. L’analyse des motifs de cette définition nous a conduit à masquer l’ISS de l’intron 7 ou la partie terminale de l’exon 7 formant une tige-boucle renforçant l’ESS putatif à l’aide d’oligonucléotides synthétiques 2’O-méthyl et tricyclo-ADN. Ces molécules ont d’abord été testées in vitro sur cellules de patients. L’analyse par RT-PCR montrent une ré-inclusion dans environ 60% des messagers SMN2. La protéine SMN est abondamment produite et correctement localisée dans les gems nucléaires. Le meilleur antisens tricyclo-ADN a ensuite été évalué in vivo dans deux modèles SMA murins de sévérités variables. Dans les deux types, nous mettons en évidence une amélioration du phénotype. L’ensemble de ces résultats démontre l’efficacité de l’inclusion d’exon à l’aide de tricyclo-ADN, approche qui pourrait concerner la totalité des patients SMA.