Etude biophysique de peptides amyloïdes en présence de membranes : caractérisation de leurs interactions et détermination de leurs structures
Auteur / Autrice : | Lucie Caillon |
Direction : | Olivier Lequin, Lucie Paÿloune Khemtemourian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biophysique |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le peptide amyloïde IAPP, impliqué dans le diabète de type 2, possède la propriété de s’agréger, passant d’un état monomérique initial à des fibres amyloïdes matures, via des espèces oligomériques. Ce processus d’agrégation, qui se produit au contact de la membrane, a été étudié par fluorescence, microscopie électronique, dichroïsme circulaire et RMN. Tout d’abord, l’influence du modèle membranaire a été mise en évidence, en termes de forme, taille (micelles, bicelles, SUV, LUV) et composition lipidique (chaînes et têtes différentes) sur les cinétiques d’agrégation et de changement conformationnel et sur la morphologie des fibres. Nous avons cherché à comprendre le rôle du cholestérol dans les interactions peptide/membranes, du point de vue du peptide et de la membrane, en utilisant des vésicules contenant entre 0 et 30% de cholestérol. Il a ainsi été observé qu’un pourcentage élevé de cholestérol semble accélérer la cinétique d’agrégation. De plus, des expériences de RMN liquide ont été réalisées dans le but de déterminer la structure du peptide IAPP en présence de bicelles. Les premiers résultats montrent que l’extrémité C terminale ne s’insère pas dans la membrane et possède une flexibilité importante. Enfin, le peptide IAPP a également été comparé à un peptide antimicrobien aux propriétés amyloïdes, la dermaseptine S9. Ces travaux indiquent que les mécanismes de fibrillation et de perméabilisation membranaire ne sont pas reliés et que le mode d’action de la dermaseptine S9 repose sur la formation de pores transitoires impliquant des espèces oligomériques.