Influence de la démyélinisation et du vieillissement sur le profil d’expression génique des cellules progénitrices d’oligodendrocytes adultes : vers l’identification de nouveaux signaux moléculaires favorisant la réparation myélinique
Auteur / Autrice : | Sarah Moyon |
Direction : | Catherine Lubetzki |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La remyélinisation du système nerveux central (SNC) est un processus régénératif spontané pendant lequel les cellules progénitrices d’oligodendrocytes adultes (aOPCs), en réponse à une démyélinisation, subissent des changements d'expression génique, permettant leur prolifération, migration et différenciation en nouveaux oligodendrocytes (OLs) myélinisants. La baisse des capacités de remyélinisation dans des maladies comme la sclérose en plaques (SEP), a stimulé la recherche de mécanismes par lesquels elle pourrait être favorisée. Notre étude transcriptomique a démontré que les aOPCs ont un profil d'expression génique différent au cours du vieillissement et plus mature que les OPCs néonataux, leur profil étant plus proche de ceux des OLs. Nous avons montré qu’en réponse à une démyélinisation expérimentale, les aOPCs ré-expriment un profil transcriptomique immature, et acquièrent des capacités de migration et de différenciation plus rapides. Parmi les nombreux gènes différenciellement exprimés par ces aOPCs activés, nous nous sommes concentrés sur des gènes de molécules de guidage et de la réponse immunitaire innée, et démontré que l'augmentation de leur expression est corrélée avec une modification des capacités de migration des aOPCs, paramètre crucial pour la réparation myélinique. L'expression accrue de ces molécules par les aOPCs a été confirmée dans des modèles expérimentaux et dans des lésions de SEP, renforçant l'importance physiopathologique de nos résultats. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives sur l’activation des aOPCs, et sur le rôle de l’interaction entre les cellules gliales et les cellules du système immunitaire, lors de la démyélinisation.