Corrélats neuroanatomiques de la dyslexie développementale
Auteur / Autrice : | Irene Altarelli |
Direction : | Franck Ramus, Ghislaine Dehaene-Lambertz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cerveau. Cognition. Comportement |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La dyslexie développementale donne lieu à des difficultés persistantes dans l’apprentissage de la lecture, malgré des conditions éducationnelles adéquates et en l’absence de tout déficit sensoriel ou intellectuel. Le travail de thèse présenté ici vise à définir les corrélats neuroanatomiques de la dyslexie, par le biais de l’imagerie par résonance magnétique. Dans la première étude, l’épaisseur et l’aire de la surface corticale ont été examinées, ainsi qu’un indice local de plissement du cortex. Chez les enfants dyslexiques, outre une augmentation marginalement significative de l’épaisseur corticale dans une région frontale gauche, ces analyses ont montré des anomalies de plissement. Dans la deuxième étude, une approche originale a été développée dans le but d’examiner l’épaisseur corticale de régions définies sur la base de leur activité fonctionnelle. Ainsi, un amincissement du cortex a été montré chez les filles dyslexiques, au sein de la région s’activant de préférence en réponse à la présentation visuelle de mots. Enfin, la dernière étude s’est penchée sur une région, le planum temporale, dont le rôle dans le cadre de la dyslexie a été fortement controversé. Pour chaque sujet, cette région a été labellisée et l’aire de la surface a pu être estimée. Ainsi, une anomalie dans le pattern d’asymétrie a été identifié, chez les garçons dyslexiques. En conclusion, ce travail de thèse a permis de mettre en évidence un certain nombre de corrélats anatomiques de la dyslexie, différents selon le genre. Il représente une première étape dans un projet d'envergure consistant à établir les liens entre anatomie cérébrale et variations génétiques connues dans le cadre de cette pathologie.