Etude des bases neurales de la poursuite oculaire chez l’homme
Auteur / Autrice : | Pierre Lebranchu |
Direction : | Alain Berthoz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La poursuite oculaire est un mouvement lent et conjugué des deux yeux permettant de maintenir nette sur la fovéa l’image d’un objet en mouvement. Son initiation requiert un stimulus visuel, mais son maintien nécessite l’adjonction de signaux extrarétiniens renseignant sur la vitesse du déplacement et anticipant le mouvement à venir. Pour identifier les structures corticales impliquées dans son contrôle, nous proposons une approche associant expérimentations psychophysiques et oculomotrices couplées à différentes techniques d’enregistrement de l’activité corticale. Un signal extrarétinien de vitesse est localisé en IRMf dans la partie dorsale du cortex visuelle, codé dans un espace rétinotopique. En accord avec la théorie pré-motrice de l’attention, le réseau cortical impliqué dans la poursuite oculaire se superpose au réseau dorsal de contrôle de l’attention visuo-spatial. L’enregistrement direct de l’activité électro-encéphalographique intracérébrale chez l’homme durant la poursuite retrouve une activité de la bande gamma au niveau d’aires frontales (FEF), pariétales (VIPS) et occipitales. L’inhibition du mouvement implique un réseau préfrontal. L’ensemble de ces travaux apporte un éclairage complémentaire à la compréhension des bases neurales de la poursuite, insistant sur la pluralité des signaux extrarétiniens et le rôle probablement sous-estimé du cortex occipital. La poursuite oculaire apparaît alors comme une combinaison continue de transformations sensorimotrices (occipito-frontale) et planification de l’action (fronto-occipitale).