Phénomènes d'injection et de décohérence de spin dans des structures semiconductrices
Auteur / Autrice : | Julian Peiro |
Direction : | Jean-Marie George |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique et Chimie des Matériaux |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La possibilité d'injecter électriquement des porteurs polarisés en spin dans un semiconducteur (SC) et de convertir une accumulation de spin en un signal électrique ouvre la voie à de nouvelles fonctionnalités. Il a été montré que l’injection efficace de porteurs depuis un métal de transition ferromagnétique (FM) vers un SC requiert la présence d’une résistance optimisée conservant le spin à l’interface FM/SC. Nous avons mené une étude systématique de l’accumulation de spin par rapport à la modification des propriétés d’interface en sondant différents semiconducteurs tels que GaAs et Ge ainsi que des injecteurs isolant tunnel (I)/FM MgO/CoFeB, Al2O3/Co et Al2O3/NiFe. Nos mesures de magnétorésistance (MR) en géométrie 3 terminaux, en configuration Hanle ou Hanle inverse, ont révélé l’existence d’un champ magnétique fluctuant créant une dépolarisation du spin. Ceci provoque un élargissement artificiel du signal Hanle qui amène dans ce cas à sous-estimer la mesure du temps de vie de spin, ainsi qu’une amplitude d'accumulation de spin plusieurs ordres de grandeur plus forte que prédit théoriquement. Ces effets peuvent s'interpréter par une injection séquentielle sur des états localisés proches de l'interface I/SC. Le confinement spatial de ces états permet de comprendre la forte amplitude du signal observé. Les études en fonction de la tension et de la température viennent étayer ce mécanisme. Des simulations magnétiques d’un champ fluctuant lié au champ de fuite induit par la rugosité d’interface ou au champ hyperfin sur les états localisés ont été menées et permettent de reproduire qualitativement nos résultats.