Auteur / Autrice : | Lambiénou Ye |
Direction : | Sébastien Barot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de cette thèse portant sur une savane arbustive sèche du Burkina Faso est de déterminer, par un échantillonnage de terrain et une mise en exclos, les effets des Graminées en interaction avec le bétail sur le recyclage des nutriments. J’ai décrit une zone aux sols peu profonds, dominée par les Graminées annuelles et plus fréquentée par le bétail et une zone aux sols profonds, dominée par les Graminées pérennes et peu fréquentée par le bétail. Les Graminées pérennes A. Ascinodis et A. Gayanus sont susceptibles de mieux contrôler le recyclage de l’azote par rapport aux Graminées annuelles A. Pseudapricus et L. Togoensis. Les pérennes produisent une biomasse racinaire plus élevées que les annuelles. L’activité biologique du sol est plus importante sous les deux Graminées pérennes que sous les deux annuelles. Avec des teneurs en ammonium plus élevées et des valeurs de N15 du sol plus faibles sous les pérennes, ces espèces de Graminées paraissent inhiber la nitrification. Cependant A. Ascinodis mais pas A. Gayanus augmente la teneur du sol en carbone organique. Enfin, à court terme (effet des exclos), le pâturage n’a pas un effet significatif sur les teneurs en carbone et azote total et en phosphore assimilable. Le pâturage diminue la respiration basale du sol mais pas la biomasse microbienne. Le pâturage favorise les graminées annuelles par rapport aux pérennes et diminue la richesse spécifique herbacée. L’ensemble de la thèse confirme que les graminées annuelles sont une marque de dégradation des pâturages et de perte de fertilité et suggère que ce lien est dû à la meilleur capacité de contrôle du recyclage des nutriments minéraux par les pérennes.