Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Joséphine Françoise Galipon
Direction : Alain NicolasKunihiro Ohta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Moléculaire
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 6 en cotutelle avec University of Tōkyō

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La transcription d’ARN non-codants (lncRNA) par l'ARN polymérase II en cis du gène de la fructose-1,6-bisphosphatase (fbp1+) lors du stress par manque de glucose est nécessaire pour induire son expression chez la levure Schizosaccharomyces pombe. Ce gène code pour une enzyme essentielle à la néoglucogénèse (Hirota et al. 2008). Cette étude redéfinit ces lncRNA en tant que 'longs ARNs non-codants induits par le stress métabolique' (mlonRNA). Le séquençage brin-spécifique de l'ARN génomique a également révélé la présence d'un lncRNA antisens (as-lncRNA) au même locus qui disparaît promptement lors du stress métabolique (Oda et al. , manuscrit en préparation). La demi-vie des mlonRNA et as-lncRNA est beaucoup plus courte que celle de l'ARN messager (ARNm) de fbp1+. Ils sont porteurs d'une guanosine méthylée ou coiffe en 5 prime, et sont partiellement dégradés par l'intermédiaire de Rrp6, cofacteur de l'exosome nucléaire qui dégrade les ARN de 3 prime en 5 prime. Bien que partiellement dégradés dans le noyau, la majorité d'entre eux sont exportés et s'accumulent au niveau des polysomes. La stabilité des as-lncRNA est régulée différemment de celle des mlonRNA dans le cytoplasme. Les mlonRNA et as-lncRNA sont tous porteurs d'un nombre très important de courtes phases ouvertes de lecture (ORF) comparé à la moyenne génomique, mais seuls les as-lncRNA sont sensibles à la voie de dégradation des ARNm non-sens (NMD). Les uORF des mlonRNA ayant une composition relativement élevée en codons rares, il se pourrait qu'ils constituent l'une des premières cibles naturelles de la voie de dégradation des ARNm sujets à des arrêts prématurés de traduction (NGD) (Galipon et al. 2013).