Implication du récepteur minéralocorticoïde en physiopathologie de la rétine
Auteur / Autrice : | Isabelle Célérier |
Direction : | Nicolette Farman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et Physiopathologie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le récepteur minéralocorticoïde (RM) est impliqué dans des situations physiopathologiques. La sélectivité du RM est assurée par l’enzyme 11βHSD2 qui métabolise les glucocorticoïdes en composés de faible affinité pour le RM, faisant alors de l’aldostérone le seul ligand efficace. Récemment, l’expression du RM a été mise en évidence dans des tissus cibles dits « non classiques » comme le système cardiovasculaire. Dans l’œil, le RM a été détecté notamment dans la rétine, sans que son rôle n’ait été défini. Les objectifs de cette thèse étaient (i) d’étudier les effets rétiniens de l’activation du RM chez le rat, (ii) d’en déterminer les mécanismes et (iii) d’évaluer l’effet de l’antagonisme du RM. Chez le rat, le RM, le récepteur glucocorticoïde et l’enzyme 11βHSD2 sont exprimés par la rétine, l’épithélium pigmenté et les vaisseaux de la choroïde. L’injection intravitréenne d’aldostérone induit, 24 heures après, une augmentation d’épaisseur de la neurorétine. L’épaississement rétinien induit par l’aldostérone est associé à la surexpression de canaux ioniques : la sous-unité α du canal sodique ENaC et le canal potassique Kir4. 1 et du canal à eau aquaporine-4. L’épaississement choroïdien induit par l’aldostérone est le résultat d’une augmentation des volumes vasculaire (vasodilatation) et avasculaire, et dépend de la surexpression de canaux potassiques activés par le calcium KCa2. 2 et KCa2. 3. Cet effet choroïdien est bloqué in vivo par l’utilisation d’un antagoniste du RM. Ces résultats ont été transposés en clinique humaine : l’administration orale d’éplérénone chez deux patients atteints de CRSC chronique a entrainé une diminution de l’œdème rétinien