Thèse soutenue

L'expansion phénotypique et ses limites

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Auteur / Autrice : Geoffroy Berthelot
Direction : Jean-François Toussaint
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Frontières des systèmes vivants
Date : Soutenance le 12/11/2013
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Frontières de l'innovation en recherche et éducation (Paris ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche bio-Médicale et d'Epidémiologie du Sport
Jury : Président / Présidente : Jean-François Dhainaut
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Toussaint, Jean-François Dhainaut, Gilles Boeuf, Didier Sornette, Valérie Masson-Delmotte, Vincent Bansaye, Denis Couvet
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Boeuf, Didier Sornette

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le développement futur des performances sportives est un sujet de mythe et de désaccord entre les experts. Un article, publié en 2004, a donné lieu à un vif débat dans le domaine universitaire [1]. Il suggère que les modèles linéaires peuvent être utilisés pour prédire -sur le long terme- la performance humaine dans les courses de sprint. Des arguments en faveur et en défaveur de cette méthodologie ont été avancés par différent scientifiques et d’autres travaux ont montré que le développement des performances est non linéaire au cours du siècle passé [2, 3]. Une autre étude a également souligné que la performance est liée au contexte économique et géopolitique [4]. Dans ce travail, nous avons étudié les frontières suivantes : le développement temporel des performances dans des disciplines Olympiques et non Olympiques, avec le vieillissement chez les humains et d’autres espèces (lévriers, pur sangs, souris). Nous avons également étudié le développement des performances d’un point de vue plus large en analysant la relation entre performance, durée devie et consommation d’énergie primaire. Nous montrons que tous ces dévelopments sont limitées dans le temps [5, 6, 7] et que les modèles linéaires introduits précédemment sont de mauvais prédicteurs des phénomènes biologiques et physiologiques étudiés. Trois facteurs principaux et directs de la performance sportive sont l’âge [8, 9], la technologie [10, 11] et les conditions climatiques (température) [12]. Cependant, toutes les évolutions observées sont liées au contexte international et à l’utilisation des énergies primaires, ce dernier étant un paramètre indirect du développement de la performance. Nous montrons que lorsque les indicateurs des performances physiologiques et sociétales -tels que la durée de vie et la densité de population- dépendent des énergies primaires, la source d’énergie, la compétitioninter-individuelle et la mobilité sont des paramètres favorisant la réalisation de trajectoires durables sur le long terme. Dans le cas contraire, la grande majorité (98,7%) des trajectoires étudiées atteint une densité de population égale à 0 avant 15 générations, en raison de la dégradation des conditions environnementales et un faible taux de mobilité. Ceci nous a conduit à considérer que, dans le contexte économique turbulent actuel et compte tenu de la crise énergétique à venir, les performances sociétales et physiques ne devraient pas croître continuellement.