Etude de l’immunogénicité des progéniteurs cardiaques dérivés des cellules souches embryonnaires
Auteur / Autrice : | Damelys Calderon |
Direction : | Philippe Menasché, Lucienne Chatenoud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 29/04/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biochimie, biothérapies, biologie moléculaire, infectiologie (Paris ; 2009-2013) |
Jury : | Président / Présidente : Eric Tartour |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Menasché, Lucienne Chatenoud, Eric Tartour, Jean-Thomas Vilquin, Maria Cristina Cuturi, John De Vos, Jérôme Larghero | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Thomas Vilquin, Maria Cristina Cuturi |
Mots clés
Résumé
Le sujet de ce travail de thèse a concerné l'analyse de l’immunogénicité de progéniteurs cardiaques issus de cellules souches embryonnaires humaines. Le but a été double. D’une part, comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires qui sous-tendent cette immunogénicité et, d’autre part, mettre en place des stratégies d’immuno-intervention permettant de la surmonter.Le travail a comporté deux volets, l’un in vitro et l’autre in vivo utilisant des modèles expérimentaux murins. Les analyses in vitro, ont utilisé une méthode de culture lymphocytaire mixte où des progéniteurs cardiaques humains ont été mis en culture avec des lymphocytes allogéniques. Les résultats ont montré que les progéniteurs cardiaques sont effectivement immunogènes et que la réponse immunitaire qu’ils suscitent peut-être modulée efficacement par des cellules mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux. De plus, nous avons confirmé l’expression des molécules d’histocompatibilité de classe I à la surface de progéniteurs cardiaques, une expression qui semble modulée au cours de la culture.Les modèles in vivo que nous avons utilisés ont consisté en l’implantation de corps embryoïdes et des progéniteurs cardiaques de souris dans un contexte allogénique. Divers sites d’implantation ont été utilisés (myocarde, capsule rénale, muscle gastrocnemius) chez des souris immunocompétentes. Les résultats ont montré qu’à la fois les corps embryoïdes et les progéniteurs cardiaques sont rejetés chez les receveurs immunocompétents non traités, avec une cinétique différente en fonction du site d’implantation. Par ailleurs, l’utilisation d’un traitement par anticorps anti-CD3, appliqué à différents temps suivant l’implantation nous a permis de prolonger la survie des cellules implantées en induisant, en fonction de la fenêtre thérapeutique, soit une immunosuppression soit une tolérance immunitaire.