Le Virtuel, un miroir de l’Idéal ? : Etude clinique des processus psychiques individuels et groupaux
Auteur / Autrice : | Dorothée Guiche |
Direction : | Édith Lecourt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie clinique |
Date : | Soutenance le 08/02/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Paris ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvain Missonnier |
Examinateurs / Examinatrices : Édith Lecourt, Sylvain Missonnier, Jean-Pierre Pinel, Guy Gimenez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Pinel, Guy Gimenez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans une société où le virtuel est omniprésent quotidiennement, cette recherche s’intéresseaux implications de son utilisation sur la psyché du sujet. Nous questionnons les défensespsychiques individuelles qui peuvent être identifiées dans l’utilisation des réseaux sociaux surInternet (Facebook), mais aussi les organisations groupales provoquées par les publications dusujet. Nous posons 3 hypothèses. En premier lieu, nous n’observons pas de structure depersonnalité spécifique au sujet utilisateur de réseau social sur Internet. Par ailleurs, nouspensons que l’investissement de relations en miroir, permet au sujet de s’approcher d’un MoiIdéal, dans un contexte de toute-puissance, tentant ainsi de combler des blessuresnarcissiques. Enfin, ces relations en miroir seront à la base des mouvements de groupe, etcontribueront à la construction de la foule virtuelle. A travers l’analyse des entretiens semistructurés,du test de Rorschach et du profil Facebook (analyse des contenus) de 14 sujets,nous avons confronté leur vision consciente et tenté de comprendre celle inconsciente de leurutilisation de ce média. Les résultats révèlent un mécanisme de résonance en miroir fort lorsde la constitution de la foule virtuelle. Puis, la résonance fantasmatique organise cette toilequi prend place dans l’inconscient du sujet en termes de groupe interne. Le sujet exhibe desparts idéalisées de soi, poussé par un fantasme pervers qu’il partage avec les membres de safoule virtuelle qu’il a lui-même constituée. Il en est ainsi le leader. Le voyeurisme lui permetde s’assurer du partage d’idéaux communs et unifie ainsi la foule virtuelle. L’effet dedésinhibition et les barrières levées des différences intergénérationnelles alimentent l’euphoriegroupale, signe d’une Illusion groupale, que les sujets s’attachent à maintenir, évitant ainsi ledégroupement psychique.