Vivacité des argotismes d'origine carcérale dans la langue familière française
Auteur / Autrice : | Joanna Siecińska |
Direction : | Alicja Kacprzak, Jean-Pierre Goudaillier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 28/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 5 en cotutelle avec Uniwersytet łódzki |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Jan Kortas |
Examinateurs / Examinatrices : Alicja Kacprzak, Jean-Pierre Goudaillier, Jan Kortas, Montserrat Lopez Diaz | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jan Kortas, Montserrat Lopez Diaz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Intéressée par la situation sociolinguistique de notre pays d'origine, la Pologne, où l'argot carcéral finit par pénétrer dans d'autres sociolectes, nous nous sommes aussi intéressée au cas français en vue d'explorer la même question. Pour ce faire, notre étude a été réalisée dans deux milieux de référence, à savoir celui des détenus d’une part et celui des non détenus d’autre part. Dans le cadre de la méthode d’enquête sociolinguistique nous avons soumis à ces deux milieux de référence un questionnaire comportant un ensemble choisi d’argotismes carcéraux. Notre travail de recherche nous a permis d’examiner la fiabilité du lexique recueilli et de confirmer l’existence d’une pratique langagière essentiellement carcérale, ce qui nous amène à définir la spécificité de l'argot des prisons utilisé dans un cadre carcéral. Par ailleurs est étudiée la perméabilité de la langue familière française au vocabulaire argotique carcéral, ce qui aboutit à mettre au jour les fonctions remplies par l'argot des prisonniers en milieu carcéral. De plus, la confrontation des deux publics permet de dégager les similarités et les différences dans les résultats, ainsi que d'établir une correspondance entre leur profil social et leur pratique linguistique.