Analyse sémiologique du Vide dans le minhwa (peinture populaire coréenne) : le thème ‘montagne-eau’
Auteur / Autrice : | Min-Ji Cho |
Direction : | Aziza Boucherit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 28/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Modèles, Dynamiques, Corpus |
Jury : | Président / Présidente : Arlette Roth |
Examinateurs / Examinatrices : Aziza Boucherit, Arlette Roth, Yannick Bruneton, Pierre Cambon, Valérie Brunetière | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick Bruneton, Pierre Cambon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse a pour objet l’analyse sémiologique du Vide dans l’espace pictural du minhwa, genre artistique populaire coréen, et plus particulièrement dans les peintures ayant pour thème le paysage ‘montagne-eau’ du 18e au 20e siècle de l’ère du Chosŏn. Nous étudions cette notion, qui s’est développée à partir des philosophies traditionnelles telles que le taoisme, le bouddisme et le confucianisme par exemple, en la considérant comme l’un des fondements de la pratique de la peinture et de la culture coréenne. De nos jours, le minhwa est devenu un genre reconnu pour sa valeur artistique propre : l’espace pictural du minhwa est un véritable lieu d’expérimentation pour ses styles innovants et populaires tout en conservant des éléments traditionnels imposés par la philosophie esthétique : le thème, ou l’utilisation de la notion de Vide, par exemple. C’est pourquoi nous avons centré notre attention sur les fonctions de l’espace non peint afin d’étudier l’emploi de la notion du Vide, spécifique au genre du minhwa. Dans cette analyse, nous faisons l’hypothèse que la notion de Vide, sous la forme de surface non peinte, est significative en ce qu’elle exerce des fonctions particulières dans l’espace constitué par la peinture. L’étude de cet espace non peint ainsi que d’autres expressions picturales nécessite l’élaboration d’une grille d’analyse constituée de septs critères : elle s’appuie sur des notions philosophiques traditionnelles, comme la ‘voie’ du tao, mais aussi sur d’autres propres à la philosophie esthétique contemporaine, comme la ‘cinquième dimension’ (Cheng), l’‘entre-deux’ (Buci-Glucksman), ou à l’analyse théorique de l’espace (‘cible/site’ de Vandeloise), afin de pouvoir cerner les fonctions et le sens du Vide dans la symbolique de notre corpus.