Les masques de Saint-John Perse
Auteur / Autrice : | Sylvain Dournel |
Direction : | Joëlle Gardes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 15/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Maingueneau |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Mayaux, Myriam Watthée-Delmotte, Nebil Radhouane |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Face à une œuvre souvent présumée hermétique et à un sujet lyrique fuyant, la critique a souvent considéré les stratégies qui président à l’avènement d’une création en apparence impersonnelle et les masques soigneusement apposés par le poète lui-même comme des obstacles à l’émergence du sens : comprendre Saint-John Perse exige alors de le démasquer. Tout en originant notre recherche dans ces découvertes pérennes, nous prenons ici le contre-pied de cette démarche pour étudier les masques en eux-mêmes, tels qu’ils se donnent à lire dans le grain du texte, non comme des écrans ou des outils de mystification mais comme des révélateurs. Ainsi envisagés dans la linéarité constitutive des Œuvres complètes et dans une perspective bien plus que figurale, le Conquérant, l’Étranger ou encore le Shaman apparaissent comme les modalités d’émergence d’un portrait diffracté, celui de Saint-John Perse, cet autre en lui à qui prête vie Alexis Leger. Au sein d’un ample drame poétique dont ils renouvèlent profondément la lyrique, cette galerie de personnages mime ses postures, anime le récit de son regard, multiplie les auxiliaires de sa quête ontologique et colporte sa parole singulière ; les masques du Poète s’avèrent en cela emblématiques de son être-au-monde et de la poésie telle que la conçoit Saint-John Perse, à la fois renouvellement et renouement.