Auteur / Autrice : | Louise Bernard de Raymond |
Direction : | Jean-Pierre Bartoli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 07/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Patrimoines et Langages Musicaux (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Meeùs |
Examinateurs / Examinatrices : Peter Bloom, Alban Ramaut, Pierre Saby |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les nombreux écrits théoriques d’Antoine Reicha sont bien connus de la musicologie, qui voit dans le théoricien un personnage central du XIXe siècle. Sa production musicale reste cependant encore largement ignorée. Ainsi, les 20 quatuors à cordes de Reicha édités de son vivant n’ont encore fait l’objet d’aucune étude approfondie : les 8 premiers sont publiés en 1804-1805 lors du séjour viennois de Reicha, les 12 suivants paraissent dans les années 1820, après son installation définitive à Paris. Leur publication entre deux grandes capitales de la musique s’étend des derniers quatuors de Haydn aux derniers quatuors de Beethoven : ces quatuors constituent donc un corpus d’étude privilégié pour la connaissance de l’œuvre musicale de Reicha, mais aussi pour celle du genre du quatuor à l’époque. Cette thèse s’appuie sur l’établissement d’une édition critique des quatuors de Reicha ; leur étude se poursuit par la mise au jour des présupposés esthétiques qui sous-tendent les écrits théoriques de Reicha et se clôt par l’analyse des phénomènes d’intertextualité entre ses quatuors et des œuvres de Haydn et Mozart ainsi que par l’observation de leur écriture à travers le prisme des écrits théoriques de la fin du XVIIIe siècle. L’étude proprement analytique révèle les constantes et les variantes stylistiques entre les « Quatuors viennois » du début du siècle et les « Quatuors parisiens » des années 1820. La comparaison systématique avec un large contre-corpus formé de quatuors contemporains permet de situer les quatuors de Reicha par rapport à l’héritage viennois revendiqué, mais aussi par rapport aux musiciens français actifs sous la Restauration.