Narration visuelle et récit iconique : raconter une histoire en une image
Auteur / Autrice : | Klaus Speidel |
Direction : | Jacqueline Lichtenstein |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 29/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Vouilloux |
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Lichtenstein, John Hyman, Étienne Jollet, Françoise Revaz, Jean-Marie Schaeffer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A l’occasion de l'analyse de la question des capacités de l’image immobile isolée de « raconter une histoire », l’auteur développe les bases d’une narratologie fondamentale renouvelée, revisite la sémiotique du texte et les théories de l’image et réalise un déplacement méthodologique qui remplace l’approche sémiotique de la question du récit et de la narrativité par une approche en termes d’effets et de réception. La réflexion croise plusieurs disciplines : l’histoire de l’art, la narratologie, la sémiotique, mais aussi la philosophie et l’esthétique. Si l'auteur se propose bien de reconstruire les fondements même de la théorie de la narration visuelle, il ne cherche pas cependant à remplacer les théories existantes par un nouveau paradigme construit ex nihilo. Les bases nouvelles émergent au fil d’un travail sur les théories développées à ce jour ainsi qu'un corpus divers d'images narratives. Les théories critiquées se voient intégrées plutôt que niées dans le déplacement opéré. Pour résoudre le principal problème pour le récit iconique, celui du temps, l'auteur propose une nouvelle conceptualisation de la structure temporelle de l'image fixe unique. Celle-ci prend en compte le temps représenté et la durée perceptive. La dernière partie de l'ouvrage est consacrée à une relecture du Laocoon (1766) de G. E. Lessing, ouvrage largement responsable de la conception actuelle selon laquelle le récit iconique serait impossible. L'auteur montre que le débat autour des thèses de Lessing a été faussé par une confusion entre la question des possibilités/impossibilités de l’image comme telle et celle des « fins propres » de l’image dès lors qu’elle est artistique.