Les figurations de la décadence dans la tétralogie de la gândara de Carlos de Oliveira
Auteur / Autrice : | Paul Ngor Mack Ndour |
Direction : | Maria Graciete Besse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études portugaises, brésiliennes et de l'Afrique lusophone |
Date : | Soutenance le 16/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Dumas |
Examinateurs / Examinatrices : Maria Graciete Besse, Marie Dumas, Christophe Gonzalez |
Mots clés
Résumé
Dans les oeuvres de la tétralogie de la Gândara de Carlos de Oliveira, tout se passe comme si l’auteur,l’autorité narrative ou quelque intelligence démiurgique eût ouvert, dès Casa na Duna, une abominable Boîtede Pandore d’où s’échapperaient des incantations maléfiques aussitôt dissoutes dans une écriture brouillée. Lesdifférentes catégories narratives du récit se présentent ainsi comme autant d’édifices voués à la dégradationpar l’effet pernicieux de la temporalité. Parleuse de sortilèges, l’écriture de la tétralogie appelle la médiation del’interprète, seule capable d’exorciser ses funestes desseins. Voici toute la poignante ironie dont est constelléel’écriture de Carlos de Oliveira, portée par des artefacts ludiques : jeux de temps, d’actants, jeux d’espace, devie et de mort, dans lesquels la promesse d’une décadence universelle miroite ses augures. Ce travail tente dedéchiffrer sur un mode à la fois sémiotique, symbolique et psychocritique, le mécanisme des schèmes du déclinen se recommandant des thèses de Phillip Hamon sur le statut sémiologique du personnage, des théoriescratyléennes sur l’onomastique, des hypothèses de Durand et de Malebranche relatives à la phobie dumouvement indiscipliné ou encore des réflexions de Ricoeur sur les stratégies de l’utopie.