Thèse soutenue

Musiques et musiciens à Delphes de l’époque archaïque à l’Antiquité tardive
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Auteur / Autrice : Sylvain Perrot
Direction : Alexandre FarnouxAnnie Bélis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie grecque
Date : Soutenance le 07/12/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Picard
Examinateurs / Examinatrices : Anne Jacquemin, Martin Steinrück, Christophe Vendries

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le sanctuaire de Delphes a connu pendant toute la période une vie musicale effervescente, notamment par la tenue périodique des prestigieux concours pythiques Cependant, on ne s’était jamais demandé pourquoi la musique y a connu une telle faveur. Il faut remarquer que bien des aspects des musiques données à Delphes sont communs à d’autres sanctuaires : l’Apollon citharède honoré à Delphes est panhellénique et les offrandes qui lui sont consacrées, instruments comme compositions, se trouvent sur d’autres sites. Mais Delphes a ses spécificités : l’interaction d’un environnement sonore adéquat, de la pratique oraculaire et de la volonté amphictyonique de distinguer les concours de pythiques, dans la mesure de leur liberté, en font un cas unique. C’est ainsi que l’on peut parler de « centre musical », au sens où Delphes est une étape obligée des parcours géographiques et sociaux des musiciens et un terrain d’échanges privilégié tant dans la pratique que la théorie musicales. Au terme de cette étude, il paraît clair que Delphes a occupé une place originale dans l’histoire de la musique antique, éminemment paradoxale : c’est un site incontournable pour les musiciens, alors même qu’il n’y eut jamais d’école de musique locale forte à Delphes. C’est là que se trouve sans doute la réponse à notre question : la prospérité musicale de Delphes peut venir de ce que le sanctuaire est un terrain qui était perçu comme neutre par tous les musiciens du monde grec, où ils se retrouvaient égaux par les règles spécifiques en usage à Delphes et qui n’avantageaient aucun musicien originaire des lieux.