Le premier commentaire de Boèce à l’Isagogè de Porphyre : introduction, traduction et commentaire
Auteur / Autrice : | Min-Jun Huh |
Direction : | Carlos Lévy, Carlos G. Steel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 30/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec KU Leuven (1970-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marwan Rashed |
Examinateurs / Examinatrices : Carlos Lévy, Carlos G. Steel, Béatrice Bakhouche, Philippe Hoffmann, Jan Opsomer |
Mots clés
Résumé
Notre thèse en deux volumes vise à donner une traduction inédite du premier commentaire de Boèce à l’Isagogè de Porphyre à partir de l’édition critique de Samuel Brandt publiée en 1906. De fait, Boèce s’appuie sur la traduction latine de Marius Victorinus et non, comme le suggère le titre, sur le texte grec de Porphyre. Le premier volume contient une introduction générale articulée en quatre parties: examen critique des études secondaires; les sources matérielles du premier commentaire de Boèce à l’Isagogè; le traitement des questions de Porphyre sur les universaux; et l’Isagogè de Marius Victorinus et la tradition rhétorique latine. Les thèses que nous défendons sont les suivantes : le commentaire perdu de Porphyre sur les Catégories (A Gédalios) pourrait avoir été la source principale de ce traité logique de Boèce ; historiquement, les trois questions de Porphyre ont été apparentées à la réfutation porphyrienne de la position anti-aristotélicienne de Plotin ; et, contrairement à Victorinus qui considère l’Isagogè comme une introduction aux Topiques de Cicéron, Boèce la conçoit dans la perspective néoplatonicienne qui fait d’elle une introduction aux Catégories d’Aristote. Cette introduction est suivie de la traduction française accompagnée du texte latin de l’édition de Brandt. Notre commentaire à la traduction est développé dans le second volume qui contient également une traduction française inédite du commentaire d’Ammonius à l’Isagogè de Porphyre et une réfutation de la thèse soutenue par Brandt dans ses prolegomena de son édition critique à propos des parallèles textuels attestés dans les commentaires à l’Isagogè de Boèce et d’Ammonius (cf. appendices 1 et 2).