Thèse soutenue

S’entendre et combattre. Grecs et Thraces, d’Homère à la disparition du royaume de Macédoine en 168 avant J.-C.

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Auteur / Autrice : Aliénor Rufin Solas
Direction : Olivier PicardVéronique Chankowski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/12/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Miltiadis V. Chatzopoulos
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Marcellesi, Peter Delev

Mots clés

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Résumé

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Dès l’époque archaïque, les Grecs combattirent en Thrace contre mais aussi aux côtés des guerriers de la région, tandis que les Thraces, recrutés par les armées extérieures, guerroyaient, de plus en plus nombreux, sur les divers champs de bataille du monde grec. Au cours de la période hellénistique, l'intégration des Thraces aux armées grecques est telle que leur nom en vient à désigner un type de troupes, armées à la légère. Elle est le fruit d'un long processus, marqué par l’importance des relations personnelles nouées entre aristocraties guerrières grecques et thraces, depuis l’épopée homérique jusqu’à la disparition du royaume de Macédoine.La politique thrace de Philippe II est réinterprétée : la notion de conquête, évoquée par les Anciens comme les Modernes, ne peut rendre compte de la réalité des rapports entretenus avec les Thraces. Les relations établies avec les chefs des peuples guerriers de la région firent figure de modèle pour ses successeurs jusqu'au dernier roi de Macédoine. La pacification que cette politique a entraînée comme les recrutements massifs qu’elle permit contribuèrent, pour une très large part, aux succès d’Alexandre le Grand en Asie. L’étude des rapports diplomatiques et guerriers entre Grecs et Thraces s’impose finalement comme le meilleur angle d’étude pour appréhender à la fois les mécanismes de l’intégration de la Thrace à l’histoire du monde grec, et l’histoire propre de cette région à travers l’évolution de ses structures sociales, politiques et militaires. Il conduit en particulier à réinterpréter l’histoire du royaume odryse et à redéfinir ses limites géographiques.