La femme et la poésie engagée : Louis Aragon, Pablo Neruda, Yannis Ritsos
Auteur / Autrice : | Demetra Demetriou |
Direction : | Danièle Chauvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 14/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris ; 1981-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Gély |
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Chauvin, Giánnīs Ī. Ioánnou, Dominique Massonnaud |
Mots clés
Résumé
Cette thèse traite de la question de la femme dans la poésie de trois auteurs engagés majeurs du XXe siècle : Louis Aragon, Pablo Neruda et Yannis Ritsos. Avec un type d’approche résolument comparatiste, elle permet d’avoir une vision plus générale de la femme dans la poésie militante, tout en révélant la spécificité de ces auteurs et de leurs écrits. Ces écritures qui participent d’un dialogue intertextuel et universel placent le rapport entre amour, histoire et politique au cœur de leur relation avec les femmes et avec l’œuvre. Relevant de la problématique de la différence sexuelle et du rapport entre genre et classe – et en utilisant une méthode qui part du particulier pour aller vers le plus général, et qui va donc du personnel au collectif –, cette thèse, centrée sur la production littéraire de la guerre froide des poètes en question, étudie leur évolution personnelle en regard de celle de la poésie engagée en général. De fait, les différentes images de la femme parviennent à représenter la vision du monde de l’écrivain engagé, profondément bouleversée dans la période concernée. Allant progressivement d’une construction à une déconstruction de l’identité collective, des tons hauts aux tons sourds, de l’épique au lyrique, des mythes révolutionnaires aux mythes soulignant le caractère inaltérable de la condition humaine, de la physique à la métaphysique, de l’idéal du Progrès, enfin, à une dépréciation de l’Histoire – qui se manifeste sous des figurations cycliques –, l’écrivain engagé se retrouve à la limite de son entreprise, où les contradictions restent souvent inconciliables.